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français vers espagnol: Entrevista a J.-A. Milner General field: Sciences sociales Detailed field: Psychologie
Texte source - français Juan Pablo Lucchelli : Si je ne me trompe pas, dans votre dernier livre « L’arrogance du présent », c’est la première fois que le performatif se fait si fortement sentir, surtout à la première personne (« je voudrais », « j’affirme »), alors que vos ouvrages précédents sont singulièrement « débrayés », pour reprendre vos termes. Vous connaissez mieux que moi la remarque de Jakko Hintikka à propos du cogito cartésien comme étant essentiellement performatif – il cite une publicité française qui dit « Je pense donc Descartes existe ». Il considère que cette pub est idiote et contredit la valeur performative du cogito, car même si c’était Descartes qui l’énonçait, vu que c’est dit à la troisième personne, elle ne vaut pas en tant que performatif. A la page 109 vous précisez : « le nom juif subsistait (à propos de Benny Lévi) aussi longtemps qu’un sujet pouvait le proférer affirmativement en première personne » allusion explicite au cogito cartésien. Vous dites que votre dernier livre constitue un « triptyque » avec « Les penchants criminel » et « Le juif de savoir », mais en raison de cette « première personne », ce livre se détacherait de la série ?
Jean-Claude Milner : Oui, il s’en détache et dans une certaine mesure il la constitue. Le deuxième livre, « Le juif de savoir », faisait évidemment sens avec le premier, on ne pouvait pas absolument percevoir qu’il en était la continuation. C’est donc le troisième livre qui boucle quelque chose. Est-ce que ça termine je ne sais pas. En tout cas ça constitue les deux livres antérieurs en série et effectivement la dimension de première personne en ce qui me concerne est mise en avant. Et c’est sans doute le fait que la première personne et la performativité apparaîssent va de pair avec le fait que ça constitue la série.
Traduction - espagnol Juan Pablo Luchelli: Si no me equivoco, en su último libro L’arrogance du présent, es la primera vez que el performativo se hace sentir con tanta fuerza, sobre todo en primera persona («quisiera», «afirmo»), en tanto que sus obras anteriores son particularmente «desconectadas», para retomar sus propios términos. Conoce mejor que yo lo que dice Jakko Hintikka a propósito del cogito cartesiano considerándolo esencialmente performativo –cita una publicidad francesa que dice «Pienso, luego Descartes existe». Él considera que esa publicidad es estúpida y contradice el valor preformativo del cogito, pues aunque haya sido Descartes el que lo enunció, como está dicho en tercera persona, no vale como performativo. En la página 109, usted especifica: «El nombre “judío” (a propósito de Benny Levi) subsistía mientras un sujeto podía proferirlo afirmativamente en primera persona» -alusión explícita al cogito cartesiano. Según sus palabras, este último libro constituye un «tríptico» con Las inclinaciones criminales de la Europa democrática y El judío del saber. Pero, ¿se separaría de la serie a causa de esta «primera persona»?
Jean-Claude Milner: Sí, se separa y en cierta medida, también la completa. El segundo libro, El judío del saber, se conectaba evidentemente con el primero, era imposible no percibir que era su continuación. Por lo tanto, el tercer libro es el que cierra algo. Si lo termina, no lo sé. En todo caso, constituye la serie con los dos libros anteriores y, efectivamente, la dimensión de la primera persona aparece, a mi entender, en primer lugar. Y sin duda, el hecho de que la primera persona y la performatividad aparezcan, va junto al de que esto constituye la serie.
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Études de traduction
Graduate diploma - Traductora literaria y técnico-científica
Expérience
Années d'expérience en traduction : 20. Inscrit à ProZ.com : Jan 2002.
Soy traductora literaria y técnico-científica de francés e inglés al español. Vivo en Buenos Aires, Argentina. Me especializo desde hace casi veinte años en traducciones de textos de Ciencias humanas, psicoanálisis,sociología, literatura, literatura infantil y juvenil, filosofía, marketing, periodismo, historia, entre otros campos, tanto para editoriales como para clientes particulares.
Mots clés : literatura, sociología, filosofía, marketing, psicoanálisis, arte, economÃa, electricidad, traducción, redacción. See more.literatura, sociología, filosofía, marketing, psicoanálisis, arte, economÃa, electricidad, traducción, redacción, corrección, comnicación, turismo, viajes, geografía, lingüísitica.. See less.
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