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Général / conversation / salutations / correspondance
Droit (général)
Droit : taxation et douanes
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Sciences sociales, sociologie, éthique, etc.
Sciences (général)
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français vers russe - Tarif : 0.08 - 0.12 EUR par mot / 35 - 45 EUR de l'heure russe vers français - Tarif : 0.08 - 0.12 EUR par mot / 35 - 45 EUR de l'heure
russe vers français: Au procès de Nuremberg General field: Art / Littérature Detailed field: Histoire
Texte source - russe ГОРОД ПАДШИХ
П
оверженный Берлин летом 1945 года походил на средневековую гравюру, изображающую страшный мор или чуму. Среди развалин, разнесенных в прах домов и искореженного железа бесцельно бродили голодные люди с опущенными глазами. Огромные очереди тянулись к полевым кухням и за водой. Большей частью это были доведенные до отчаяния женщины с детьми и старики, немецкие мужчины либо лежали в бесчисленных могилах, разбросанных во всех концах света, либо сидели в лагерях для военнопленных, не зная, что их ждет впереди, либо скрывались в лесах и подвалах в надежде сохранить жизнь. Мимо стихийных толкучек, вдруг возникавших на свободных пятачках, где продавали все, что угодно, на машинах проносились вооруженные лихие патрули победителей...
Ольга Чехова с застывшим лицом, как завороженная, смотрела из окна автомобиля на превратившийся в призрак город, в котором она когда-то блистала на сцене, который был когда-то украшен киноафишами с ее изображением.
Рядом с ней на заднем сиденье с каменным лицом сидел Ребров. Его призраки и тени столицы рейха мало трогали.
— Запах, — вдруг сказала Чехова. — Какой странный тяжелый запах...
— Трупный, — спокойно объяснил хитроглазый водитель с погонами старшины. — Не успевают хоронить. До всех подвалов не добраться, входы завалило, а там столько трупов...
— Какой ужас, — прикрыла глаза Чехова.
— Вам бы в Сталинград, — то ли насмешливо, то ли издевательски сказал водитель. — Вот там был ужас. Настоящий.
— Но эти люди, — Чехова кивает на женщин с детьми за стеклом, — они же не виноваты...
— А те, кто в Освенциме сидел, виноваты? — зло закусил губу водитель. — Я когда там эти ходячие трупы увидел, думал у меня галлюцинации — не могут люди в таком состоянии оставаться живыми... А горы костей тех, кого в печах сжигали? Горы, понимаете?
— А вы как в лагерь попали, старшина? — спросил Денис.
— Так мы их освобождали, товарищ майор.
Чехова закрыла глаза.
— Мы тогда такого наслушались, что после этого жить не хочется. Что там с ними делали... В газовые печи загоняли целыми эшелонами... Детей в костры бросали... А сейчас если с немцами разговариваешь — никто ничего не знал, не видел, не подозревал... Никто и ничего.
Ребров невольно покосился на Чехову. Ее прекрасный, словно заледенелый профиль выглядел на фоне разбитого города совершенно неуместным.
Пух из вспоротых перин разлетался по всему дому, и справиться с ним не было никакой возможности. Мелкие перья потом обнаруживались и на втором этаже, и в подвале, и страшно раздражали Чехову во всем и всегда по-немецки аккуратную. Из перин они с племянницей делали подушки и шли с ними на толкучки — меняли на еду. Так получалось выгоднее. В саду вместо цветов посадили капусту и свеклу, но когда они еще вырастут. От настоящего голода спасала известность — солдаты и служащие оккупационной администрации, с которыми приходилось сталкиваться, узнав, кто перед ними, иногда помогали продуктами. Русские дарили водку, сахар или перловку, американцы обычно сигареты. Блок сигарет на черном рынке, где можно было найти почти все, оценивался дороже золота... Ребров, который в первые дни выручал с продуктами, неожиданно пропал и выкручиваться приходилось самой.
Traduction - français Chapitre ХI
LA CITÉ TERRASSÉE
A
l’été 1945, Berlin ressemblait à une de ces gravures médiévales représentant les ravages de la peste. Parmi les décombres des maisons réduites en gravats et les ferrailles tordues, des êtres hâves erraient, les yeux au sol. Des files interminables s’allongeaient devant les cuisines de campagne et les citernes d’eau. C’étaient, pour la plupart, des femmes au bout du désespoir avec leurs enfants et des vieillards, car les hommes de l’Allemagne gisaient dans les tombes dispersées aux quatre coins du monde, ou bien étaient retenus dans les camps de prisonniers dans l’attente du sort qu’on leur réservait, à moins qu’ils ne fussent terrés dans les bois et les caves, espérant sauver leur vie. Les patrouilles volantes des vainqueurs passaient en trombe devant les marchés aux puces où l’on proposait de tout, surgis dans les trouées subsistant au milieu des ruines…
Olga Tschechowa, les traits figés, comme hypnotisée, découvrait par la vitre de la voiture cette ville fantôme dont elle avait animé les scènes et que les affiches de ses films avaient égayée autrefois.
A côté d’elle, sur la banquette arrière, Rebrov siégeait, le visage de marbre. Les fantômes et les ombres de la capitale du Reich l’émouvaient peu.
— Cette odeur, dit soudain Tschechowa, quelle odeur étrange, lourde…
—L’odeur des cadavres, expliqua calmement le chauffeur, un adjudant à l’œil finaud. On n’arrive pas à les enterrer tous. Beaucoup de caves sont inaccessibles, et il y a tant de cadavres là-dedans…
— Quelle horreur, gémit Tschechowa, les yeux mi-clos.
— Vous auriez dû voir Stalingrad, répartit le chauffeur, sarcastique ou simplement railleur. C’est là qu’était l’horreur. Vrai de vrai.
— Mais ces gens, fit Tschechowa en montrant les femmes et les enfants du menton à travers la vitre, ils ne sont pas coupables…
— Et les autres, à Auschwitz, ils étaient coupables, eux? dit le chauffeur en se mordillant la lèvre avec irritation. J’ai cru à une hallucination, quand j’ai vu ces cadavres ambulants, je n’y pouvais croire, que des hommes dans cet état physique pouvaient encore être en vie… Et les montagnes d’ossements de ceux qu’on brûlait dans les fours crématoires? Des montagnes, vous comprenez?
— Comment avez-vous atterri dans ce camp, adjudant? interrogea Denis.
— C’est que nous l’avons libéré, camarade commandant.
Tschechowa ferma les yeux.
— Quand on a entendu parler de ces choses, on est dégoûté de vivre. Si vous saviez ce qu’on leur y faisait… On les gazait par trains entiers… Les enfants étaient jetés vifs dans les fours… Et maintenant, quand on parle aux Allemands, personne ne savait rien, personne n’a rien vu, ne se doutait de rien. Rien, personne.
Involontairement, Rebrov jeta un regard en coin vers Tschechowa. Son beau profil de glace paraissait absolument déplacé sur la toile de fond de dévastation.
Le duvet des édredons éventrés se répandait dans toute la maison et rien ne pouvait y porter remède. Les petites plumes se déposaient à l’étage, on en trouvait dans la cave, et tout cela horripilait au plus haut point Tschechowa, en tout et toujours méticuleuse. Avec sa nièce, elle faisait de ces édredons des coussins qu’elle allait échanger contre de la nourriture sur les marchés improvisés. L’opération était plus lucrative ainsi. Choux et betteraves avaient remplacé les fleurs au jardin; encore fallait-il qu’ils prennent le temps de pousser. Sa célébrité lui épargnait la véritable famine : parfois, des soldats ou des fonctionnaires de l’autorité d’occupation avec lesquels il lui arrivait d’entrer en contact l’aidaient de quelques denrées lorsqu’ils venaient à savoir qui se trouvait devant eux. Les Russes offraient de la vodka, du sucre ou de l’orge, quant aux cadeaux des Américains, c’était le plus souvent des cigarettes. Au marché noir, où l’on pouvait trouver pratiquement tout ce qu’on voulait, une cartouche de cigarettes était estimée plus cher que l’or… Rebrov, qui les premiers jours les renflouait en nourriture, avait tout à coup disparu, et il lui fallait tirer son plan comme elle pouvait.
français vers russe: Extrait du roman de Gaston Compère. Je soussigné, Charles le Téméraire, duc de Bourgogne General field: Art / Littérature Detailed field: Poésie et littérature
Texte source - français Rêver, errer
Моntlhérу, с'étaient les feuilles.
Que les vieux morts sont à plaindre! I1s nе cessent
de ressasser les mêmes niaiseries. « Моnthléry, се sont
les feuilles. » Si je mе résous à rentrer dans mа vie, j'en
reviendrai toujours à Montlhéry
Je reviendrai а Montlhéry pour dix, роur vingt raisons.
Мéше ici оu je suis, mеmе maintenant (mais ces mots
n'ont plus аuсuь sens, je tourne en rond. «Approfondis-
ez! disait Haneron. Un cercle s'approfondit, Monsei-
gnеur! » Je l'ai écouté. Je n'aurais pas dû. Ма destinée
fut de descendre dans un entonnoir. J’en sortis dans la
nuit.
J’en sortis раr un coup : un coup аtrосе, dont je nе
puis plus dire grand-chose. Je fus de сеuх qui, toute leur
vie, l'ont attendu. J'imagine que Jean sans Реur аllа аu
рont de Montereau sans rien deviner de се qui m'obséda :
lе coup fatal. Charles le Téméraire : est-il nоm plus incon-
gru ? On va, on vient, on n'est rien, оu presque, On passe
dans les pierres, dans les arbres, dans les ventres des
femmes fécondées, On est nuage, sel brоуé, еаu vive,
аméthystе, raclure, harnais, pourriture - rien en fait, de
vieux rêves effiloches, de la dorure dédorée, la miniature
sous le papier de verre, la gouache sous la pluie, lе livre
moisissant dans la bibliothèque. Tous les rêves en vous
prennent forme, et les formes sont bizarres et déchirantes.
On tombe, on ébranle l'Europe, un homme meurt et
ébranle l'Europe, et ... Oh! vanité de tout ! Mais le nоm
est là, le terrible nоm, l'inepte nоm terrible tellement
réрété qu'il nе semble pas avoir gardé son sens. Qui m'а
trouvé се nоm ? de quelle cervelle obtuse а-t-il surgi avec
ses cris de rage et ses gestes de défi ? Les peuples ont unе
mervei1leuse propension à confondre lа casse et lе séné. Et
que dire des érudits qui se prennent pour des oracles ?
Роur moi, j'aurai раssé sur lа Tеrrе sans que nul nе sache
qui j'ai été, sans que j'aie rien fait pour qu'on lе sache.
Pudeur invincible, invincible orgueil : surtout nе rien
dire. Toutе souffrance dite s'accroît. Le public s'amuse
de lа souffrance qui s'avoue.
Adrianus Barlandus éсrit. Triste professeur impartial
- déjà impartial : en 1519, est-ce croyable? Fonctionnaire
tassé et besogneux, соmmе on les aime, avec leurs
уеuх d'esclave. Monsieur le professeur Adrianus Barlandus
se propose de narrer ... et il va éсrirе de son écriturе
superbe : Egregii Principis egregia fascinora, les méfaits
illustres de се prince il1ustre. I1 s'insta11e à sa table, rotе,
rêvе, se trouve bien, prend en рitié Adolphe de Bourgogne,
son élève, si faible, si stupide : egregia fascinora ... L'осса-
sion rêvéе роur jouer son Plutarque. Moi, je nе suis rien.
Соmmе Adolphe, je suis аuх mains de се professeur, et
соmbien plus impuissant que cette аubе jeune et turbu-
lente! L'élève fuira lе professeur. Moi, egregius princeps,
je lui suis livré. Ah! mes соlères ! mes bonnes соlères !
Toute cette plèbe à effrayer et qui nе comprend que lа
реur ! Chiens !
Bellicosus ... Lе mot est déjà sous lа plume du рédаnt.
Соmmе le chien pose la truffe sur l’ехсrément et s'en
réjouit jusqu'al’ехtrémité de la queue, l'historien flaire
le fait et se sent le coeur éраnоui. Je sais : il n'est rien аu
monde, pour un prince surtout, de plus dangereux qnе
l'histoire. Сеllе des Croisades а faussé lе règnе de mon
рérе, et lе mien. Се n'est pas lе liеu d'en parler. Mais
quoi ? сеlа est сonnu, l'histoire verse de l'acide sur les
cicatrices, Il n'est point de réflexe qu'elle n'amplifie et
d'amertume qu'elle n'ехаgère, еllе sort de ses puits des
fаntômеs énеrvants, ellе trafique les souvenirs, еllе sus-
сitе les songes les plus insanes, е11е еmрêсhе de dormir
et il n'est аuсunе nation qui nе résistе à ses presti-
ges : toutes dans l'enchantement de ces rêves qui les
rendent autres - meil1eures, pires - et les mettent dans
l’inсарасité de se regarder avec l'oeil qu'il faut. Qu'offre
Le passé sinon des façades nocturnes vaguement éclairées ?
Que cachent ces façades ? A Trêves, alors que je festoyais
avec Frédéric ; je ne pouvais voir sa face envermeillée
par les vins et ; dans ce barbouillage de rouges, ses yeux
morts, sans me demander ce que cachait cette face d'argile.
Les façades fument, semble-t-il, dans la nuit, à la lueur
de pauvres lampes. Pierres, briques, marbres ? Dans le noir,
j'entends mes historiens discuter gravement.
Bellicosus : il n'а guère fallu de temps pour que le mot
apparaisse à côté de mon nоm. Sans doute il mе faut
êtrе indulgent. А се niveau du moins. Philippe, mon рèrе,
excellait à cultiver cette indulgence méprisante. J’abo-
mine cette histoire tiédasse, cette histoire de cuistres.
Мontlhéry, Dinant, Liège, Morat, Nancy ... Quelques noms,
et les mêmes images s'imposent, que l’on nе comprend
pas. Le peuple est naturellement grossier. 11 aime les his-
toires grossieres. Mais ces messieurs austères et probes,
si assurés de la perspicacité de leurs théories et de l'excel-
lence de leur style ? Bellicosus. Ils écrivent le mot. Viendra
lе Téméraire, enсоuе plus inepte. On aura bеаu nuancer
le jugement dans des paragraphes longuement médités,
le mot restera. Amour des étiquettes. L'histоirе est emplie
de momies étiquetées. Les historiens рrоmènent parmi
elles leurs oeillères et leur asthme.
Commynes m'а аimé. Il n'а jamais сеssé de m'aimer, un
реu. Je suis son remords. Mais il est de ces hommes chez
qui l’аmоur, jamais, n'а le dernier mot. Chez les gens de
son espèce, l'amour d'autrui nе l'emporte jamais sur
l’аmоur qu'ils se vouent. Je comprends cela. Je nе шéрrisе
pas ces gens, mais nе suis pas des leurs. On vous а,
Commynes, inhumé аuх Grands-Augustins, à Paris. Seriez-
vous tout à fait endormi ? Je ne puis pas le croire. Tout
de même , nous nous ressemblon bien maintenant. Mais,
, .
Contrairement à moi, je suis presque certain que vous
enviez les gueux en vie. Ah! si la guerre vous еtait реr-
misе, par laquelle on retrouve les intrigues et les grandes
ambassades ! Ah! ah, сошше je vous vois, tout а соuр,
bellicosus monsieur de Commynes!
Vous ne vous êtes pas fait faute de m'accabler .dans vos
Memoires. Fut-il capitaine plus stupide que. moi ? Politi
que plus déraisonnable ? Notre monde Vivait sous la 1oi
de labrutalité et de la perfidie : je fus le héros de се
monde. Montre-t-on plus de cruauté que moi-même à
Dinant, à Liege, à Nesle ? de scélératesse qu'envers Saint-
Роl, le connétable? de déloyauté qu'envers Edouard IV?
Si mа mémoire est fidèle, vous mе faites parjure. Vous
nе m'avez pas compris. Vous en étiez incapable : vous
êtes de сеuх qui vivent à leur surface et nе voient que
les surfaces. Ой est lе profit, là est l'honneur, n'est-ce pas ?
Vous avez écrit cela. Vous nе comprenez rien аu tragique.
Vous retracez de façon incomparable, m’a-t-on dit, les étа-
pes de mа ruinе. Mais le mécanisme secret de cette ruine
vous а éсnаррé, parce qu'il était en moi et que vous étiez
incapable d'entrer en moi. Vous m'avez toujours regardé
sans mе voir. Vous étiez jeune, dans la force du sang. Le
sang aveugle mais fait aimer. Je fus de сеuх qu'aimaient
les jeunes hommes, sans doute раrсе que j'etais autre.
Vous avez senti cela. Vous n’étiez pas enсоrе corrompu
tout à fait. Voila pourquoi il vous arrivait, brusquement
-- et que la révélation est vive, juste et éрhémèrе ! -, de
noter се qui n'était сonnu que de moi seul. Раr exemple :
... il estoit tres inutile роur: lа guerre paravant се jour,
et n'aimait nulle chose qui у appartint. Avant Montlhery,
avant се 16 juil1et 1465 оù je reçu dans l'estomac un coup
de vouge et, à la gorge, un coup d'épée. Се que vous igno-
rez, с'est que, la guerre, je nе l'ai рratiquée qu’а contre-
сoеur : la fatalité agitait des évènements horribles, et le
pantin que j'étais. Bellicosu's , n'ai-je pas à mе plaindre
de mе voir affublé de се mot раr un cuistre? Tout de
mêmе, monsieur de Commynes, vous m'avez donne trente-
deux ans d'une еspèсе d'innocence.
Traduction - russe I
Мечты и странствия
Монлери запомнился мне опавшей листвой.
Старые мертвецы – жалки! Они неустанно повторяют один и тот же вздор. «В Монлери была листва». Ежели я когда-нибудь решусь проснуться к жизни, я все время буду возвращаться к событиям в Монлери.
Буду вспоминать о Монлери по десять, по двадцать причин.
Даже здесь, где я теперь нахожусь (хотя сие суть теперь слова бессмысленные), я хожу по кругу. «Глубже, Монсеньор – говаривал Ганерон. Круг следует углублять, Монсеньор»! Я послушался его, а не следовало. Опускание по стенкам воронки стало моей судьбой. И выскочил я из нее в черную ночь.
Меня выбросило ударом – страшным ударом, о коем я теперь мало что смогу рассказать. Я был из тех, кто всю жизнь ожидает этого удара. Полагаю, что Жан Бесстрашный пошел на мост Монтро, не думая ни минуты о том, что меня преследовало всю мою жизнь: о фатальном ударе. Карл Смелый! Бывает ли имя более нелепое? Мы проходим по земле, мы – ничто, или почти ничто, мы проходим по земле в камне, в дереве, в животе оплодотворенных жен, мы – облако, молотая соль, живая вода, аметист, сор, сбруя, гниль, а в самом деле, мы – ничто, старые расползшиеся сны, потускневшая позолота, миниатюра, истертая наждачной бумагой, гуашь, смытая дождем, книга, плесневеющая на полке. Все сны в нас оживают, формами причудливыми, раздирающими. Падаешь и сотрясаешь Европу, один человек умирает и расшатывает Европу, и… О! тщеславие! Однако, имя дано, грозное имя, страшное нелепое имя, столь часто повторяемое, что оно как бы потеряло свой смысл.
Кто придумал мне такое имя? Из какого тупого мозга вырвалось оно с бешенными возгласами и вызывающими жестами? У народов проявляется удивительная склонность путать вещи. А что говорить о книжниках, возомнивших себя оракулами? Я же прошел бы по земле никому не известным, не стараясь им стать. Неодолимая скромность. Или неодолимая гордыня? Ничего не говорить: вот главное. Высказанное страдание удваивается. Народ смеется над признанием страдания.
Адриан Ван Барланд сидит за сочинением. Хмурый, беспристрастный учитель. Уже тогда, в 1519 г. – беспристрастный, подумать только! Скрюченный чиновник, из тружеников каких любят, с их по-рабски преданными глазами. Господин учитель Адриан Ван Барланд принимается рассказать… и своим прекрасным почерком он напишет: Egregii Principis egregia fascinora, выдающиеся преступления этого выдающегося государя. Он поудобнее устраивается за столом, отрыгивает, задумывается, чувствует себя хорошо и жалеет Адольфа Бургундского, ученика своего, такого слабого, такого глупого: egregia fascinora... Самое время ощутить себя Плутархом. Я же – никто. Как и Адольф, я полностью во власти этого учителя, куда больше, чем та юная и беспокойная душа! Ученик убежит от учителя. Но я – egregius princeps, я полностью ему принадлежу. Ах! Гнев мой! Мои гневные порывы гнева, которые пугали весь этот плебс, один лишь страх понимающий! Псы трусливые !
Bellicosus ... Вот и слово уже вышло из-под пера педанта. Как собака тычется носом в экскременты, радуясь всем телом до самого кончика хвоста, так и историк унюхает факт, и сердце его млеет. Я знаю: нет на свете ничего опаснее, особенно для государя, чем история. История крестовых походов исказила царствование моего отца и мое собственное. Не время сейчас об этом говорить. Известно, что история льет кислоту на старые раны, что она усиливает всякий рефлекс и сгущает всякую горечь; она из своей бездны извлекает раздражающие призраки, подделывает воспоминания, вызывает самые нездоровые мечты, лишает сна, и нет народа, который бы устоял перед ее прелестями. Все они заворожены мечтами, которые представляют их иначе, чем они есть на самом деле – лучше ли, хуже ли – и лишают способностью правильно смотреть на себя. Что прошлое нам предлагает? Разве что тускло освещенные фасады домов во тьме ночной. А что прячется за этими стенами? В Трире, когда я пировал с Фридрихом, я не мог смотреть на его раскрасневшееся от вина лицо и на его безжизненные глаза посреди всей этой красноты, без того, чтобы думать о том, что же скрывают эти кирпично-красные черты. В ночи кажется, что фасады домов дымятся при скупом освещении фонарями. Камень ли это, или кирпич, или мрамор? В темноте я слышу, как мои историки важно спорят между собой.
Bellicosus: немного прошло времени, и слово сие приклеилось к моему имени. Вероятно, мне следует быть снисходительным. По крайней мере, на этом уровне. Филипп, отец мой, превосходно взрастил в себе эту презрительную снисходительность. Мне отвратительна эта тепленькая история, написанная педантами. Монлери, Динант, Льеж, Муртен, Нанси… Вереница названий и одинаковых образов с ними связанных, никому ничего не говорящих. Народ по натуре своей груб. Он любит непристойные истории. Но эти важные и чистоплотные господа, так крепко убежденные в проницательности своих теорий и в совершенстве своего стиля? Bellicosus. Слово написано. Скоро появится слово Смелый, еще более нелепое. Сколько бы ни нюансировали сие суждение в дотошно продуманных предложениях, а слово останется. Вот она – любовь к ярлыкам. История заселена мумиями с ярлыками. И среди них расхаживают зашоренные историки-астматики.
Коммин меня любил. Он не переставал любить меня. Немного. Я для него – угрызение совести. Но он был из тех людей, у которых последнее слово не остается за любовью. Никогда. У людей такой породы любовь к ближнему никогда не превзойдет ту любовь, которую они питают к самим себе. Я такое понимаю. Я не презираю этих людей, но я не один из них. Коммин, вас похоронили в парижском монастыре августинцев. Неужели вы навечно уснули? Не могу поверить. И все же, как мы похожи сейчас. Но в отличие от меня – я почти уверен – вы завидуете оставшимся в живых негодяям. Ах! ежели только вам была разрешена война, когда возможны интриги и великие посольства! Ах-ах! Вот и вы бы вдруг стали bellicosus, господин де Коммин!
Вы не преминули обличить меня в своих Мемуарах. Был ли когда-нибудь военачальник более глупый, чем я? А политик – более безрассудный? Наш мир жил по закону силы и коварства: я стал героем этого мира. Выказывал ли кто-нибудь больше жестокости, чем я при взятии Динанта, Льежа, Неля? Больше коварства, чем к коннетаблю Сен-Полю? Больше предательства, чем к Эдуарду IV? Ежели память меня не обманывает, вы на меня клевещете. Вы меня не поняли. Вы неспособны были меня понять: вы из тех людей поверхностных, которые замечают лишь поверхность всего. Где выгода, там и честь, не правда ли? Вы это написали. Вам трагизм недоступен. Говорят, что вы лучше, чем кто-либо другой проследили этапы моего падения. Но тайный механизм этого падения от вас ускользнул, ибо он был внутри меня, а вы неспособны были туда проникнуть. Вы на меня всегда смотрели, не видя. Вы были сильны своею молодою кровью. Кровь ослепляет, а возбуждает любовь. Я был из тех, кого любят молодые мужчины, вероятно из-за того, что я был другим. Вы почувствовали это. Вы тогда еще не были совсем испорчены. Вот почему случалось вам, во время внезапных ярких, точных и краткосрочных озарений, заметить то, что мне одному было ведомо. Например, вы писали: …до сего дня он был весьма бесполезным для войны, и не любил ничего, что к ней имело отношение. То было до битвы при Монлери, до того дня 16 июля 1465 года, когда я получил удар рогатиной в живот, и удар шпагой в горло. Чего вы не знаете, так это то, что я вел войну против своего желания: рок творил ужасные события, и я был куклой в его руках. Bellicocus, не обидно ли получить такое название от педанта? И все же, господин де Коммин, вы подарили мне тридцать два года своего рода невинности.
français vers russe: extrait d'une plainte pénale General field: Droit / Brevets
Texte source - français
près le Tribunal de Grande Instance de Paris
4, boulevard du Palais
75001 Paris
Objet : Dépôt de plainte
République du XXX XXX c/
XXXXXX
Le xx janvier 2017
Monsieur le Procureur,
A la demande de Monsieur le Procureur Général de la République XXX, et conformément aux dispositions des articles 113-8-1 du Code pénal et 40 du Code de procédure pénale, nous sommes amenés à vous demander de bien vouloir engager des poursuites pénales en France à l’encontre de Monsieur XXX XXX.
En effet, entre 2005 et 2009, XXX XXX a détourné par des procédés frauduleux, commis en bande organisée, des montants se chiffrant à plusieurs milliards de dollars américains au préjudice d’un établissement bancaire xxx.
Il s’agit d’une des plus importantes fraudes perpétrées dans l’histoire.
Dans l’exercice de ses fonctions en tant que Président du Conseil d'Administration de la banque XXX (dont le siège est en République du XXX XXX), XXX XXX a détourné à son profit des fonds bancaires.
Il a masqué ses agissements en utilisant des pratiques plus ou moins complexes, et notamment en accordant frauduleusement des prêts sans garantie à des sociétés-écrans dont il était le réel bénéficiaire économique.
Il s’est ainsi rendu coupable des délits d’abus de confiance aggravé et de blanchiment du produit de ces infractions, commis en bande organisée, principalement sur le territoire du XXX XXX, mais également en Russie, Ukraine et au Royaume-Uni.
I. Rappel des faits
1. Présentation de M. XXX XXX
XXX XXX XXX (ci-après dénommé « Monsieur XXX »), né le 16 mai 1963, est un ressortissant de la République du XXX XXX.
D’avril 1998 à octobre 1999, XXX XXX a été Ministre de l'Énergie, de l'Industrie et du Commerce de la République du XXX XXX.
2. Fonctions de XXX XXX au sein de la Banque BTA
2.1. La banque « BankTuranAlem » (ci-après « la Banque » ou « la banque BTA ») est une société anonyme immatriculée au XXX XXX.
En 2008, la Banque était l’une des plus importantes banques du XXX XXX avec 22 agences à travers le XXX XXX, plus d’un million de clients privés et un grand nombre de clients professionnels.
2.2. Par décision du Conseil d’Administration de la banque BTA du 20 mai 2005, XXX XXX a été nommé Président du Conseil d’Administration, mandat social impliquant, à la différence de la présidence du conseil d’administration en droit français, des fonctions de direction et de représentation de la société.
XXX XXX étant ainsi doté des fonctions de constitution et de contrôle d’activité de la Direction de la Banque, a pu créer avec la participation d’un complice, M. XXX XXX (Président du Comité de Crédit), une bande organisée constituée de personnes proches qui ont été nommées à des postes-clés pour l’organisation du détournement des fonds de la Banque ; il s’agit notamment de M. XXX (Vice-Président du Conseil d’Administration) et de Mme Efimova (Chef du département, responsable des prêts aux personnes morales étrangères).
2.3. De mai 2005 à février 2009, XXX XXX, en tant que Président du Conseil d’Administration, a systématiquement abusé de sa position pour détourner, avec l’assistance de complices, des montants considérables de fonds appartenant à la Banque BTA.
Bien que l’ampleur totale des sommes qu’il a détournées de la Banque ne soit pas exactement connue, il ressort des documents de l’enquête menée par le Procureur général au XXX XXX et des décisions rendues par les juridictions britanniques qu'il dépasse les 7,5 milliards USD. Les pertes résultant de cette fraude ont eu des conséquences dans le monde entier.
3. Découverte des faits ayant donné lieu à l’enquête au XXX XXX
3.1. La Banque a été partiellement nationalisée en février 2009, après plus d’un an de contrôles et de réactions critiques de la part du régulateur bancaire du XXX XXX, l'Agence XXXde surveillance et de contrôle du marché financier et des organisations financières (ci-après dénommée « XXX »).
3.2. Tout au long de l’année 2008, des enquêtes concernant l’activité de la Banque ont été menées par l’XXX .
La première était une vérification générale de l'ensemble des activités de la Banque ; elle a duré deux mois, du 4 février 2008 au 3 avril 2008, et a abouti à un rapport publié en juillet 2008.
La deuxième enquête a débuté en octobre 2008 et visait le portefeuille de prêts aux personnes morales accordés par la Banque ; elle a abouti à un deuxième rapport plus détaillé publié en janvier 2009.
3.3. Les enquêtes ont révélé des sérieuses carences dans le portefeuille de prêts et les procédures d’octroi des prêts de la Banque, ce qui a eu pour conséquence la nécessité pour la Banque d’augmenter ses provisions. Selon le premier rapport, les provisions supplémentaires requises s’élevaient à plus de 322 milliards de tengués XXX s (environ 2,7 milliards USD).
3.4. Essentiellement, les rapports ont constaté que la Banque avait prêté d'énormes sommes d'argent à des sociétés offshore n’ayant aucun moyen de remboursement, ces prêts étant consentis avec peu ou pas de garantie. Les procédures requises pour obtenir des approbations pour les prêts au sein de la Banque - tant par la loi XXX e que par le règlement intérieur de la Banque - étaient systématiquement violées. L'organisme de réglementation a indiqué à la Direction de la Banque que ces prêts ne pouvaient plus être considérés comme des actifs de la Banque. Ils devaient donc faire l’objet de provisions, et de nouveaux fonds propres devaient être versés pour remédier aux graves problèmes identifiés qui impactaient le ratio de solvabilité de la Banque.
3.5. En outre , les problèmes identifiés par l'XXX étaient d’une telle gravité qu'elle a recommandé au Conseil d'Administration de la Banque, par lettre du 18 juillet 2008, la révocation du Vice-Président du Conseil d'Administration de la Banque, Monsieur XXXXXX, ainsi que d'autres responsables dont les fautes dans l’exercice de leurs fonctions ont été découvertes lors de son enquête. XXX XXX a rejeté cette recommandation.
3.6. Début septembre 2008, la Banque n'avait toujours pas respecté les demandes et recommandations de l'XXX . Celle-cia de nouveau enjoint la Banque de prendre des mesures pour diminuer la part de sa dette dans son bilan et de présenter des rapports hebdomadaires sur les mesures prises..
3.7. En novembre 2008, la Banque nationale XXX e, l'XXX et les 4 banques les plus importantes du XXX XXX (la Banque BTA y compris) ont conclu un accord de principe appelé « l'Accord de Networking ». Celui-ci visait à garantir le maintien par les banques de niveaux suffisants de monnaie locale et étrangère, l’augmentation de leur capital social et l’adoption d’une politique d’accord de prêt et de dépôt « conservatrice » (permettant d’avoir plusieurs niveaux de contrôle intérieur) en échange d'un nouveau versement de liquidités par l'État XXX .
3.8. En vertu de « l'Accord de Networking », la Banque était tenue de prendre des mesures pour renforcer sa situation financière. Elle n'a pas respecté ces exigences.
3.9. En janvier 2009, l’XXX a rejeté les objections de la Direction de la Banque à l'égard de recommandations de l’XXX concernant un grand nombre de prêts accordés à des sociétés offshore.
3.10. Le 22 janvier 2009, l’XXX a adressé au Vice-Président du Conseil d’Administration de la Banque, Monsieur Roman XXX , le deuxième rapport (sur l’enquête ayant débuté le 1er octobre 2008). L'XXX a conclu qu'il était urgent pour la Banque d’augmenter de près de 400% son provisionnement des prêts douteux, soit pour un montant de 587 milliards de xxxxxx (environ 4,9 milliards USD). Les comptes de la Banque pour l'exercice clos de 2008 ont enregistré des capitaux propres négatifs d'environ 6,1 milliards USD.
3.11. Le deuxième rapport accuse XXX XXX et les membres de la Banque chargés de l'approbation des prêts, en particulier M. XXX XXX, d'avoir agi illégalement et d’avoir aggravé la situation financière de la Banque.
3.12. Cette situation a conduit à la nationalisation de la Banque le 2 février 2009.
3.13. Le gouvernement XXX a en effet exercé son droit d'exiger que la Banque effectue une émission substantielle de nouvelles actions, qui ont été acquises par le fonds d’investissement national en contrepartie d’un paiement de 1,7 milliard USD. XXX est ainsi devenu propriétaire de 75,1% d’actions de la Banque . Plusieurs nouveaux membres de la Direction ont ensuite été nommés.
Le 2 février 2009, suite au Décret de l’XXX , XXX XXX a été révoqué de son mandat de Président du Conseil d’Administration de la Banque.
3.14. La nouvelle direction de la Banque, nommée en février 2009, a mis en place un audit interne pour vérifier l’état de se actifs. Il est rapidement apparu qu’un grand nombre de ces actifs – et notamment les prêts les plus importants – étaient douteux voire même sans valeur. Lorsque la situation réelle a été étudiée aux fins d’établir l’état financier pour l'exercice 2008, il est apparu que la Banque avait des capitaux propres négatifs significatifs. La Banque était techniquement insolvable.
3.15. Les premiers éléments de leurs fraudes ayant été découvertes, XXX XXX et M. XXX XXX ont fui à Londres en février 2009 (suivis peu de temps après par M. XXX ).
Les dettes de la Banque d’un montant de 12 à 16 milliards USD ont par la suite été restructurées deux fois en vertu des lois du XXX XXX.
3.16. Au début de la nationalisation, la Banque s’est en effet adressée à des conseils et auditeurs comme KPMG (qui a produit un premier rapport sur l'état du portefeuille de prêts de la Banque), XXXXXXXXX à Londres. Ces conseils ont été chargés d’un audit sur les pertes subies par la Banque mais aussi de la détermination des actions qui pourraient être mises en œuvre pour tenter de recouvrer ces pertes.
Les conseils ont découvert une fraude colossale, la majorité des prêts de la Banque ayant été accordés à des sociétés qui (comme cela a été démontré par la suite) appartenaient indirectement à XXX XXX ou étaient contrôlées par lui, ce dernier n’ayant, dès l’origine, aucune intention de les rembourser.
3.17. En avril 2009, la Banque a cessé les paiements de ses dettes principales. En juillet 2009, l’arrêt des paiements a été étendu aux paiements d’intérêts. Finalement, la Banque, incapable de respecter les exigences réglementaires de l’XXX , a été obligée d’engager une procédure de sauvegarde.
3.18. Cette (première) procédure de sauvegarde a abouti à des approbations et accords formels en mai 2010 ; les créanciers principaux de la Banque – dont la XXXXXXXXXX et de nombreuses autres institutions financières européennes bien connues – ont accordé, entre autres, un taux d’intérêt revu à la baisse. Le plan de sauvegarde a été arrêté au 26 août 2010. En conséquence, la Banque a été recapitalisée de quelques 11,3 milliards USD.
32.19. Toutefois, vers la fin de 2011, il est apparu que la Banque était confrontée à une situation financière encore plus complexe et le Président du Conseil d’Administration de la Banque a annoncé que la Banque entendait adopter un nouveau plan de sauvegarde. La raison principale de cette situation était les difficultés supérieures à celles attendues dans le recouvrement des créances en ce qui concerne son portefeuille de prêts.
La Banque a de nouveau suspendu les paiements à ses créanciers. Il a été découvert d’autres prêts, de montants encore plus importants, consentis à des sociétés-écrans de XXX XXX. La fraude était donc encore plus importante qu'on ne pouvait le craindre à l’origine.
Traduction - russe Господину Прокурору Республики
при Суде первой инстанции г. Парижа
4, бульвар дю Палэ
75001 г. Париж
Предмет: Подача жалобы
Республика ХХХ против
ХХХа ХХХа
xx января 2017 г.
Уважаемый господин Прокурор,
По просьбе г-н прокурора Республики ХХХ и в соответствии с положениями статей 113-8-1 Уголовного кодекса и статьи 40 Уголовно-процессуального 40 кодекса, мы должны просить вас возбудить уголовное преследование во Франции против г-на ХХХа ХХХа.
Действительно, в период с 2005 по 2009 год г-н ХХХ мошенническим путём, организованной группой, совершил хищение на несколько миллиардов долларов США из денежных средств казахского банка.
Речь идёт об одном из самых крупных мошеннически преступлений в истории.
В рамках исполнения своих обязанностей в качестве Председателя Совета директоров БанкаХХХ (со штаб-квартирой в Республике ХХХ) г-н ХХХ похитил денежные средства банка в корыстных целях.
Он вуалировал свои действия с помощью более или менее сложными способами, в том числе незаконно предоставляя необеспеченные кредиты подставным компаниям, которые фактически работали на него.
Таким образом он совершил преступления в виде злоупотребления доверием и отмывания незаконноприобретённого организованной группой имущества, главным образом на территории ХХХа, но также в России Украине и Великобритании.
I. Изложение фактов
1. Представление г-на ХХХа ХХХа
ХХХ (Кабулович) ХХХ (далее «Г-н ХХХ»), родился 16 мая 1963 года, является гражданином Республики ХХХ.
С апреля 1998 года по октябрь 1999 года г-н ХХХ был министром энергетики, промышленности и торговли Республики ХХХ.
2. Должностные обязанности г-на ХХХа в ХХХ Банк
2.1. Банк « БанкХХХ » (далее – « Банк » или « банк ХХХ ») является акционерным обществом зарегистрированным в ХХХе.
В 2008 году Банк являлся одним из крупнейших ХХХа с 22 отделениями по всему ХХХу, более одного миллиона клиентов-физических лиц и множество корпоративных клиентов.
2.2. Решением Совета директоров Банка от 20 мая 2005 г. г-н ХХХ был назначен Председателем правления, общественная должность, которая, в отличие от Председателя Совета директоров по французскому праву, заключается в управлении и представительстве общества.
Таким образом, исполняя обязанности по определению и надзору над деятельностью руководства Банка, г-н ХХХ имел возможность, совместно с соучастником, г-ном ХХХым (председателем кредитного комитета), создать организованную группу из числа приближенных людей, назначенных на ключевые посты для подготовки хищения денежных средств Банка; ими являются, среди прочих, г-н ХХХ (заместитель Председателя правления) и г-жа Ефимова (руководитель отдела кредитования иностранных юридических лиц).
2.3. В период с мая 2005 г. по февраль 2009 г. г-н ХХХ, в качестве Председателя Правления систематически использовал своё служебное положение, чтобы с сообщниками, осуществлять хищение денежных средств, принадлежащих банку ХХХ в особо крупных размерах.
Хотя общая сумма похищенных у Банка точно не известна, из материалов следствия, проводимого Генеральным Прокурором в ХХХе и решений британских судов, вытекает, что она превышает 7.5 миллиардов долларов США. Потери, возникшие в результате преступных действий, имели последствия во всём мире.
3. Обнаружение фактов, которые привели к расследованию в ХХХе
3.1. Банк был частично национализирован в феврале 2009 г., после более чем года применения мер контроля и критики со стороны банковского регулятора ХХХа, Агентство Республики ХХХ по регулированию и надзору финансового рынка (далее по тексту - «АФН»).
3.2. В течение 2008 года АФН проводило расследования по деятельности банка.
Первое такое расследование касалось всесторонней проверки деятельности банка; оно продолжалось в течение двух месяцев, с 4 февраля 2008 г. по 3 апреля 2008 г. и в результате вышел доклад, опубликованный в июле 2008 года.
Второе расследование началось в октябре 2008 года и касалось портфеля кредитов, выданных Банком юридическим лицам; в результате в январе 2009 г. увидел свет второй, более подробный доклад.
3.3. Следствие указало на серьёзные недостатки кредитного портфеля и в порядке предоставления займов от Банка, что привело к необходимости для Банка увеличить свои резервы. Согласно первому докладу необходимые дополнительные резервы составили более 322 млрд тенге (около 2,7 млрд долларов США).
3.4. Главным образом, в докладе отмечалось, что Банк выдал на огромные суммы кредиты офшорным фирмам, не имеющим возможности погасить заём, так как они были выданы со слабыми гарантиями, либо совсем без гарантии. Порядок предоставления Банком кредита, определённый как законодательством Республики ХХХа, так и внутренним Регламентом систематически нарушался. Регулятор указал руководству Банка на то, что данные кредиты в дальнейшем не будут рассматриваться в качестве активов банка. Поэтому они должны были стать предметом составления резервов, и дополнительные собственные средства должны были быть внесены, для решения выявленных серьёзных проблем, повлиявших на уровень платёжеспособности Банка.
3.5. Кроме того, выявленные АФН проблемы были настолько серьёзными, что в своём письме от 18 июля 2008 г. она порекомендовала Правлению Банка, отставить заместителя председателя Правления г-на ХХХа ХХХа и других должностных лиц, чьи недостатки в выполнении своих обязанностей были обнаружены в ходе расследования. Г-н ХХХ отверг эту рекомендацию.
3.6. К началу сентября месяца 2008 г. Банк все еще не выполнил просьбы и рекомендации АФН. Последняя вновь предписал Банку принять меры для сокращения доли своей задолженности на балансе и еженедельно предоставить доклад о принятых мерах.
3.7. В ноябре 2008 года Национальный банк Республики ХХХа, АФН и 4 крупнейших ХХХских банка (включая Банк ХХХ) заключили принципиальное соглашение под названием «Сетевое Соглашение». Данное соглашение было нацелено на обеспечение банками в достаточном количестве местной и иностранной валютой, на увеличение их уставного капитала и принятие согласованной «консервативной» кредитной и депозитной политики (обеспечивающей несколько уровней внутреннего контроля) в обмен на новый объем денежных средств от казахского государства.
3.8. В соответствии с « Сетевым Соглашением », от Банка требовалось принять меры для укрепления своего финансового положения. Он эти требования не выполнил.
3.9. В январе 2009 г. АФН отклонил возражения руководства Банка в отношении рекомендаций АФН по большому количеству кредитов, предоставленных оффшорным компаниям.
3.10 22 января 2009 г., АФН направило на имя заместителя Председателя Правления Банка г-на Романа ХХХ второй доклад (по расследованию, начатому 1 октября 2008 г.). АФН пришло к выводу о необходимости для Банка увеличить почти на 400 процентов обеспечение по сомнительным кредитам, т.е. на 587 миллиардов ХХХских тенге (около 4,9 миллиарда долларов США). За истекший 2008 отчетный год счета Банка показывали отрицательные собственные фонды примерно на 6,1 миллиарда долларов США.
3.11 Во втором докладе г-н ХХХ и члены Банка, ответственных за утверждение кредитов, в особенности г-н ХХХ, обвинялись в незаконных действиях, ухудшивших финансовое положение Банка.
français vers russe (ULB+ traducteur agréé MAE russe) français vers russe (attestation+recommandation ambassadeur) français vers russe (traducteur juré belge) russe vers français (ULB IPHOS traducteur agréé par MAE russe) russe vers français (attestation de travail Ambassade de Belgique)
russe vers français (recommandation Ambassadeur) russe vers français (traducteur juré belge)
Quarante années d'expérience au service d'une traduction de très grande qualité professionnelle acquise au sein d'une grande équipe d'édition.
Ces années passées au sein des Editions du Progrès à Moscou m'ont dotée d'un pesant bagage de vocabulaire et de connaissance les plus divers.
J'en ai fait profiter, à partir de 1991, et jusqu'en 2014, l'ambassade de Belgique à Moscou qui m'a fait reconnaître comme interprète officielle par le Ministère russe des affaires étrangères.
Cela a été l'occasion d'engranger un supplément d'aptitudes en matière de traduction, étant confrontée à toutes les situations imaginables lors d'entretiens au sommet, de niveau gouvernemental ou ministériel.
Mise à la retraite d'office, j'estime que cette situation n'est pas un obstacle à la poursuite d'activités professionnelles.
Mon sujet préféré est l'histoire à toutes les sauces. Mais j'aborde avec tout autant d'aisance des domaines tels que la politique, l'économie, la sociologie, la démographie, la géographie, l'architecture...
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