Off topic: Un anniversaire
Thread poster: Jean-Marie Le Ray
Jean-Marie Le Ray
Jean-Marie Le Ray  Identity Verified
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Feb 20, 2004

Salut,

Ça fait très exactement 15 ans aujourd’hui que j’ai créé mon agence, le Studio 92 Snc : 15 ans, ça fait un bail, ou, comme on dit en italien, « une vie » ! Je ne suis pas particulièrement porté sur la nostalgie, mais j’ai eu envie de marquer le coup, et quoi de mieux que de partager quelques réflexions avec des estimé(e)s collègues ?
Pourtant, plutôt que de parler à la première personne, je préfère laisser la parole à une traductrice que j’ai a
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Salut,

Ça fait très exactement 15 ans aujourd’hui que j’ai créé mon agence, le Studio 92 Snc : 15 ans, ça fait un bail, ou, comme on dit en italien, « une vie » ! Je ne suis pas particulièrement porté sur la nostalgie, mais j’ai eu envie de marquer le coup, et quoi de mieux que de partager quelques réflexions avec des estimé(e)s collègues ?
Pourtant, plutôt que de parler à la première personne, je préfère laisser la parole à une traductrice que j’ai accueillie en stage en 1996 : j’ai retrouvé son rapport de stage il y a quelques jours, et je me suis surpris à constater en le lisant qu’il n’avait pas pris une ride en huit ans ! Elle s’appelle Phoebe Loesch, allemande, et elle faisait un DESS de traduction spécialisée à Grenoble III – Université Stendhal. Je vous en livre les principaux extraits, ce rapport ayant à mes yeux le grand mérite d’avoir été écrit dans l’indépendance et la sincérité plus totales. Bonne lecture.


Introduction

La traduction est une profession contradictoire.

Il s’agit tout d’abord d’un travail très difficile qui, pour être bien fait, nécessite la mise en œuvre d’une masse énorme de connaissances de la part du traducteur, connaissances linguistiques bien sûr, mais aussi techniques, encyclopédiques, culturelles. Pour faire face à la technicité toujours plus grande des documents à traduire, la compétence du seul traducteur ne peut suffire ; il doit disposer d’une structure, de dictionnaires, de bases de données, de revues spécialisées, de collaborateurs qualifiés, de techniciens, de réviseurs.
Ces données semblent acquises par les professionnels de la traduction, par les universités, elles font l’objet de mémorandums d’organisations internationales, et pourtant, la réalité du métier de traducteur se présente d’une toute autre façon : dans la majorité des cas, les conditions nécessaires pour faire du bon travail font défaut.
Cela tient essentiellement à deux facteurs :
· les délais sont très brefs et obligent le traducteur d’autant plus à pouvoir compter sur une équipe de collaborateurs et une structure permettant d’avoir des informations très rapidement ;
· les prix imposés par le marché de la traduction sont insuffisants pour se doter d’une telle structure.
En conséquence, le traducteur sérieux se voit constamment obligé à remettre un travail dont la qualité ne le satisfait pas entièrement.
À cela s’ajoute que dans la plupart des cas, les documents à traduire eux-mêmes présentent des défauts qui augmentent inutilement la durée du travail.
C’est ainsi que s’est présentée pour moi la réalité de cette profession pendant mes deux mois de stage, réalité à laquelle le DESS m’avait néanmoins assez bien préparée.
Si le stage m’a montré que le monde de la traduction n’est pas de tout repos, il a aussi constitué pour moi une expérience fort enrichissante.
Cela est dû à la variété de mes lieux de travail, tous situés à l’étranger : après un court séjour dans les studios de cinéma de Berlin j’ai plongé dans le centre-ville de Rome à la diversité des travaux réalisés, allant de la terminologie à la traduction et englobant les domaines juridiques et politiques, comme les domaines techniques et généraux aux conclusions que j’ai pu tirer sur le cadre de travail dans lequel je souhaiterais être intégrée par la suite.
Les pages qui suivent contiennent donc une description chronologique de ces deux mois avec une première partie située à Berlin et une seconde se déroulant à Rome.

(omissis)

2e PARTIE : ROME

Description de l’entreprise


Le « Studio 92 » constitue, selon les termes de son propriétaire M. Jean-Marie Le Ray, une entreprise de traduction artisanale. Fondé en 1989, le bureau était au départ destiné à accueillir plusieurs traducteurs travaillant en collaboration avec M. Le Ray, mais faute d’avoir trouvé des « traducteurs compétents », M. Le Ray travaille en fait seul, en sous-traitant de temps en temps des traductions à d’autres personnes, par exemple lorsqu’il s’agit de gros travaux. Ces personnes viennent alors travailler au bureau doté de cinq postes de travail ainsi que de la documentation nécessaire.
La plupart des traductions effectuées le sont vers le français, en partant de l’anglais et de l’italien. Pendant mon stage, deux autres personnes étaient présentes en dehors de M. Le Ray et moi une Italienne salariée à mi-temps chargée de traduire vers l’italien et d’effectuer des travaux de terminologie et de secrétariat, et une Française, étudiante en Licence de L.E.A. à Rennes et stagiaire comme moi.
Les traductions effectuées englobent tous les domaines imaginables technique, juridique, économique, politique, général,... Afin de faire face à ces travaux, le bureau héberge une assez riche bibliothèque d’une excellente qualité comprenant des dictionnaires et des ouvrages techniques, ainsi que des revues sur l’actualité politique et économique… Par ailleurs, M. Le Ray garde toutes les traductions effectuées ainsi que la terminologie correspondante qu’il prévoit de saisir sur ordinateur pour pouvoir la réutiliser. Pour le moment, faute de temps, un tel travail gigantesque est difficilement réalisable.
M. Le Ray a l’habitude d’acheter ses ouvrages de référence en prévision de travaux futurs et non en fonction des travaux en cours de traduction quand un livre intéressant lui tombe sous la main dans une librairie, il l’achète, étant pratiquement sûr de pouvoir le rentabiliser. Il demande également aux grandes entreprises de lui envoyer leurs catalogues truffés de termes techniques et dont beaucoup sont disponibles en plusieurs langues.

Le métier de traducteur et les rapports avec les clients

Bordelais d’origine, M. Le Ray travaille depuis douze ans comme traducteur à Rome et s’est construit une large clientèle de même qu’une bonne réputation. Loin de le mettre en position de force vis-à-vis des clients, ces éléments lui permettent cependant de demander une rémunération au-dessus de la moyenne misérable de 25.000 Lires (soit environ 80 francs) par page de 12.000 caractères et de refuser des travaux qu’il juge trop mal payés.
Selon M. Le Ray, la demande en travaux de traduction ne manque pas et d’ailleurs, pendant mon séjour, le bureau croulait littéralement sous le travail. Ce qui manque en revanche, ce sont les traducteurs aptes à faire face à la demande, car, toujours d’après M. le Ray, quantité de personnes « sachant tout juste commander un café en italien » lui envoient leur C.V. puis se révèlent être tout à fait incapables de résoudre les problèmes que pose la traduction.
Même les diplômés des écoles de traduction ne trouvent que rarement grâce à ses yeux. De l’avis de M. Le Ray, les personnes compétentes, ahuries par la jungle que constitue ce métier et frustrées de reconnaissance, se détournent de la profession et font tout simplement autre chose.
Si les apprentis traducteurs manquent souvent de compétence, les clients, eux, n’ont de manière générale aucune notion de ce que signifie la traduction.
C’est pourquoi, avant de signer un contrat, M. Le Ray se déplace chez le client pour discuter des modalités du contrat et du travail du traducteur.
Malheureusement, beaucoup de clients sont assez hermétiques à ces explications : ils remettent au traducteur un texte, si possible le vendredi à rendre le lundi, sans fournir de commentaires sur son origine, sa destination, son sens. La traduction ne fait aucunement partie intégrante du travail dont le texte de départ constitue le résumé écrit ; aux yeux du client il s’agit d’un service au même titre que la saisie sur ordinateur d’un texte écrit à la main. Souvent même, le client n’a pas plus de considération pour son texte source que pour la traduction : combien ai-je vu de phrases alambiquées, ronflantes, incompréhensibles, grammaticalement incorrectes ; combien de feuilles imprimées comprenant des phrases raturées et corrigées à la main dans la marge par le client ! Pour moi, arrivée au terme de ce stage, la fameuse dispute entre « sourciers » et « ciblistes » pour les textes techniques est plus que tranchée. J’avancerais même la proposition d’introduire une prime de réécriture pour les textes mal écrits...
Une telle situation décrite entraîne un rapport de force sur le marché défavorable pour le traducteur et le conduit à travailler dans des conditions médiocres.

(omissis)

Bilan du stage

Avant tout, ce stage a été pour moi une expérience très précieuse d’immersion dans le monde du travail. J’ai entrevu les difficiles rapports avec les clients et j’ai été confrontée à une grande variété de textes dans les conditions de travail d’un traducteur professionnel, J’ai du mal à dire si j’ai fait du « bon travail ». À en croire M. Le Ray, le bilan était mitigé ; mais vu la difficulté des textes et mon manque de compétence dans les langues la plupart du temps demandées, je persiste à croire que je m’en suis assez bien sortie.
Une nouveauté a été pour moi aussi le rapport humain entre collègues et avec le patron dans l’entreprise. Je constate que face aux conditions de travail difficiles, cette agence a constitué pour moi une défense. Une ambiance chaleureuse y régnait et le travail s’effectuait en étroite collaboration entre collègues. Le fait d’être confrontés aux mêmes difficultés créait une sorte de complicité entre nous, renforcée par le repas de midi, payé d’ailleurs par M. Le Ray, que nous prenions ensemble.
D’autre part, j’ai pu faire cette expérience dans un pays que je connais assez bien en tant que touriste ou étudiante, mais où la vie quotidienne d’un salarié normal m’était parfaitement étrangère. Je me suis engouffrée dans les bus et les métros surchargés du matin comme tous les Romains et je me suis mise à maudire l’administration italienne désastreuse comme eux, ai commencé à comprendre pourquoi les Italiens sont si hostiles à leur État et leurs hommes politiques. Je suis restée assise devant mon écran d’ordinateur pendant huit heures d’affilée, j’ai souffert de la chaleur et entre midi et deux heures j’ai mangé dans un bar aux plats exquis délicieusement préparés, comme les salariés de l’hôpital d’à côté. Après le travail, j’ai fréquenté les cinémas à ciel ouvert, les concerts et les bons restaurants, car malgré le stress qui pèse sur la population de cette ville gigantesque, les Romains savent se rendre la vie agréable.
Grâce à cette immersion dans la vie italienne, j’ai pu acquérir des connaissances linguistiques et culturelles peut-être superficielles mais néanmoins assez significatives pour me rendre compte que pour assimiler cette culture au même degré que les cultures allemande et française il me faudra encore des années.

Conclusion personnelle

L’année de DESS a constitué pour moi l’année la plus profitable de mon cursus universitaire. J’ai l’impression d’avoir appris plus de choses que les années d’avant et d’avoir échappé dans une certaine mesure au système un peu sclérosé de l’enseignement supérieur.
Le stage, en complément essentiel de la formation, m’a permis de cerner davantage mes envies personnelles en matière de traduction.
Vu les difficultés des domaines techniques, une spécialisation s’impose que je rechercherais plutôt dans les domaines politique, économique et juridique.
J’attribue une grande importance au contexte plus large de mon travail me permettant de me rendre compte des tenants et des aboutissants de ce que je fais. Je me verrais donc plutôt travailler dans une structure plus grande - entreprise, association, organisme public, maison d’édition - au lieu de rechercher une activité dans une agence de traduction.
D’autre part, je soutiendrai toute initiative cherchant à créer une solidarité entre les traducteurs : c’est sans doute le seul moyen d’améliorer les conditions de travail dans cette profession.


Ciao, Jean-Marie
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Emmanuelle Riffault
Emmanuelle Riffault  Identity Verified
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Alors... Feb 20, 2004

Bon anniversaire, très cher

Emmanuelle


 
Florence LOUIS
Florence LOUIS  Identity Verified
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Un parfait résumé Feb 20, 2004

Effectivement, les conditions de travail décrites n'ont pas changé depuis toutes ces années et je trouve que ceci résume parfaitement toutes les difficultés de notre métier, et surtout, son manque de reconnaissance (qui pourrait faire l'objet d'un autre long débat!!).
En tous cas, tu sembles être un traducteur (et un patron) plus que parfait à ses yeux.
Bon anniversaire
Florence


 
Sylvain Leray
Sylvain Leray  Identity Verified
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Bon anniversaire patron ! Feb 20, 2004

Très intéressant, et tellement vrai !

Alors, si je te commande "oun caffé por favor", tu m'embauches ou pas ?

Félicitations,
Sylvain Leray (pas de piston dans cette affaire, j'vous rassure)


 
co.libri (X)
co.libri (X)
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Edifiant Feb 20, 2004

Bonne synthèse, sincère comme tu le dis. Je reconnais là toutes les difficultés liées au métier de traducteur, mais aussi à l'Italie. La triple casquette DE-FR-IT m'est aussi très familière.

Par manque de temps, je ne développerai pas, mais te souhaite un bon anniversaire et, surtout de tenir bon:)

Cordialement.

Hélène.


 
sylver
sylver  Identity Verified
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Bon anniversaire Feb 20, 2004

Bon...heu, j'ai déjà dit ça. Enfin pas grave. Congrats. 15 ans au charbon, ça fait un sacré baille. Courage, plus que 50 et t'es à la retraite.

All the best, mais pas trop quand même, ... parce qu'il m'en faut pour moi aussi.

A+,
Sylver


 
Bruce Capelle
Bruce Capelle  Identity Verified
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Rien n'a changé... Feb 20, 2004

Ce rapport de stage n'a pas pris une ride, nous sommes toujours confrontés aux mêmes problèmes mais Proz nous rapproche quand même un peu.

Bon anniversaire !

Bruce


 
Marie SERRA (X)
Marie SERRA (X)  Identity Verified
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15 ans, ça passe vite, non? Feb 20, 2004

Pour fêter cet anniversaire et pratiquer son anglais, un petit voyage sur les traces de Victor Hugo à Guernesey (J'y pense à cause de son image et il a aussi eu son anniversaire récemment...).
Sa maison de Hauteville est fantastique à visiter. Un peu de fraîcheur loin de l'été romain.
Bonne continuation
Marie Serra


 
Nicolette Ri (X)
Nicolette Ri (X)
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Et la stagiaire Feb 20, 2004

Qu'est-ce qu'elle est devenue, Phoebe Loesch ?

 
Geneviève von Levetzow
Geneviève von Levetzow  Identity Verified
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Bon aniversaire:) Feb 20, 2004

Jean-Marie, je suis trop fatiguée pour développer. Mais c'est sincère.

Geneviève:)


 
NancyLynn
NancyLynn
Canada
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MODERATOR
bon anniversaire Jean-Marie Feb 20, 2004

merci bien d'avoir partagé ces pensées sur notre métier.
Nancy


 
Jean-Luc Dumont
Jean-Luc Dumont  Identity Verified
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Félicitations Feb 20, 2004

Merci Jean-Marie d'avoir partagé cela et surtout félicitations pour les 15 ans de ta "petite entreprise" d'artisanat de qualité.

Les félicitations ne s'arrêtent pas là...
First but not the best, (expression qui n'existe pas si ce n'est pour le "suspens"...), d'abord donc, même si le travail de la stagiaire semblait être "mitigé", mais bon c'est bien pour cela qu'on fait des stages - pour se former, je dirais que son rapport de stage est excellent, sur le plan des obse
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Merci Jean-Marie d'avoir partagé cela et surtout félicitations pour les 15 ans de ta "petite entreprise" d'artisanat de qualité.

Les félicitations ne s'arrêtent pas là...
First but not the best, (expression qui n'existe pas si ce n'est pour le "suspens"...), d'abord donc, même si le travail de la stagiaire semblait être "mitigé", mais bon c'est bien pour cela qu'on fait des stages - pour se former, je dirais que son rapport de stage est excellent, sur le plan des observations qui n'ont, elles, pas pris une ride en 15 ans, mais aussi sur le principe de l'honnêteté et de la qualité intellectuelles et humaines.
Ensuite, je dirais que cela confirme bien une chose : c'est rare, mais l'on peut trouver une boîte ou agence de traduction où il fait bon travailler en dépit de la quantité (trop ou pas assez) de travail et du stress des délais.
Last but not least (capisce, cela confirme que sous des sourcils sourcilleux, derrière un front froncé, à travers une barbe barbelée et un regard très regardant, se trouve, il ne se cache plus, un traducteur-artisan patron d'une grande gentillesse et humanité, exigeant envers lui-même et les autres mais juste, consciencieux, réfléchi, préoccupé (voir le doigt), (très-occupé)parfois trop, comme dira/it son petit-d'homme (Mogli) ou la maman - comme l'on pouvait le lire entre certaines lignes dans les divers fils qu'il a cousus (ce doit être la gaze:-)) dans ce forum... Et sûrement beaucoup moins désagréable et sexiste que le grand homme qu'il héberge de face... dans son profil.

Cela fait beaucoup de bien de lire un tel rapport, sur la profession et l'humanité... Je t'en félicite.

Moi, si tu me paies le déjeûner, tous les jours, je veux bien travailler à Rome, pour un patron sympa... ça fait compagnonnage. Mais je t'avertis, mieux vaut m'avoir en photo qu'à table, et le déjeûner après 14 heures, car le rendement devant le PC (ou Mac) s'en ressent dans l'après-midi.

JL

[Edited at 2004-02-20 23:51]
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chance (X)
chance (X)
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Félicitations pour ces 15 ans Feb 21, 2004

Et quels 15 ans …

C’est agréable de lire un tel rapport !

Merci Jean-Marie.


 
Jean-Marie Le Ray
Jean-Marie Le Ray  Identity Verified
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Mes plus vifs remerciements Feb 21, 2004

Plus de 24 heures ont passé depuis que j'ai posté ce fil, et je m'étais imposé comme minimum ce délai d'attente avant de répondre.
Merci donc à vous tous qui m'avez répondu si gentiment et avec quelques mots d'encouragement, même quand la fatigue se faisait sentir (Hélène et Geneviève).
J'ai potentiellement deux nouvelles recrues (Sylvain et Jean-Luc), mais plutôt que de les faire bosser comme des chameaux je prefère les inviter à Rome pour une bonne bouffe. Les autres
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Plus de 24 heures ont passé depuis que j'ai posté ce fil, et je m'étais imposé comme minimum ce délai d'attente avant de répondre.
Merci donc à vous tous qui m'avez répondu si gentiment et avec quelques mots d'encouragement, même quand la fatigue se faisait sentir (Hélène et Geneviève).
J'ai potentiellement deux nouvelles recrues (Sylvain et Jean-Luc), mais plutôt que de les faire bosser comme des chameaux je prefère les inviter à Rome pour une bonne bouffe. Les autres aussi d'ailleurs, comme toutes celles et ceux qui passeront un jour par Rome et qui auront un peu de temps de libre pour prendre un pot, une pizza ou autre (l'important c'est de me prévenir à l'avance). Comme dit Phoebe, « malgré le stress qui pèse sur la population de cette ville gigantesque, les Romains savent se rendre la vie agréable... ». A son propos, Nicolette, je n'ai plus eu de nouvelles depuis (j'ai même cherché sur le Web, sans résultat), mais j'imagine qu'elle a dû faire ce que le stage lui avait inspiré :



Je me verrais donc plutôt travailler dans une structure plus grande - entreprise, association, organisme public, maison d’édition - au lieu de rechercher une activité dans une agence de traduction.



Et si son stage, malgré le bilan "mitigé" (je me devais de lui dire par honnêteté, mais cela était dû au fait que le français n'était pas sa langue maternelle, en dépit de son très bon niveau - le rapport est assez parlant à ce sujet-là -, et elle avait des difficultés à maîtriser le technique, étant beaucoup plus à l'aise en allemand), a servi à mieux lui faire cerner comment orienter son avenir professionnel, c'est déjà très positif en soi.

Je conclurais en citant Jean-Luc, qui



sous des sourcils sourcilleux, derrière un front froncé, à travers une barbe barbelée et un regard très regardant...



a toujours le mot qui fait mouche !

Merci à toutes et à tous.

Ciao, Jean-Marie

P.S. et c'est reparti pour un tour, mettez-m'en quinze ans supplémentaires, c'est pour offrir...



[Edited at 2004-02-21 10:41]
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co.libri (X)
co.libri (X)
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Bouffe à Porta Portese! Feb 21, 2004

victorhugo wrote:

J\'ai potentiellement deux nouvelles recrues (Sylvain et Jean-Luc), mais plutôt que de les faire bosser comme des chameaux je prefère les inviter à Rome pour une bonne bouffe. Les autres aussi d\'ailleurs, comme toutes celles et ceux qui passeront un jour par Rome et qui auront un peu de temps de libre pour prendre un pot, une pizza ou autre (l\'important c\'est de me prévenir à l\'avance).

[Edited at 2004-02-21 10:41]



Simpaticissimo l\'invito!
Il y a des chances que je sois plus rapide que nos deux acolytes

Hélène (en passant, pour la recherche d\'un terme).


 


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