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avoir suffisamment de traductions comment faire?
Thread poster: Jean-Paul ROSETO
Jean-Paul ROSETO
Jean-Paul ROSETO
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Feb 25, 2011

Bonjour, bien évidemment que ce qui est primordial pour un traducteur indépendant c'est d'avoir suffisamment de traductions afin de "gagner sa vie" lorsqu'il fait ce travail à temps complet. J'ai lu sur Proz que lorsqu'on a pas de traductions, qu'il est bien d'enrichir ses glossaires ou d'en créer d'autres, de répondre aux kudoz, et d'envoyer des candidatures spontanées aux agences de traduction à travers le monde. J'ai également lu que les traducteurs indépendants ont peu de chance de ... See more
Bonjour, bien évidemment que ce qui est primordial pour un traducteur indépendant c'est d'avoir suffisamment de traductions afin de "gagner sa vie" lorsqu'il fait ce travail à temps complet. J'ai lu sur Proz que lorsqu'on a pas de traductions, qu'il est bien d'enrichir ses glossaires ou d'en créer d'autres, de répondre aux kudoz, et d'envoyer des candidatures spontanées aux agences de traduction à travers le monde. J'ai également lu que les traducteurs indépendants ont peu de chance de trouver des traductions en contactant directement les entreprises directes potentielles et qu'ils ont plus de chances d'obtenir des traductions par les agences de traduction. Je voudrais vous demander qu'elle est la meilleure attitude à avoir? Faut-il contacter des entreprises directes potentielles ciblées par e-mail ou bien par courrier classique ou bien s'en tenir qu'aux agences? lorsqu'on contacte des entreprises directes à qui faut-il adresser sa demande au service marketing ou au service du personnel? j'ai l'impression que les agences de traductions reçoivent tous les jours une grosse quantité de CV, est ce que ça vaut le coup de leurs téléphoner pour se démarquer des autres traducteurs ou bien c'est pas la peine?
je sais que ces questions ont déjà été traité sur Proz mais j'aimerais tout de même savoir ce que vous en pensez. Merci
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laure claesen
laure claesen  Identity Verified
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C'est long, mais comme pour tout, il faut avoir mis le pied dans une porte Feb 25, 2011

Bonjour Jean-Paul,

Votre interrogation me rappelle les six premiers mois de mon inscription sur Proz, il y a déjà quelques années.
A l'époque, j'en étais arrivée même à douter de l'utilité de mes quelque 90 dollars et j'ai passé des semaines à me demander comment j'allais bien pouvoir démarrer. Ce qui était bien à l'époque, c'est que je touchais encore du chômage par rapport à un ancien boulot, donc j'étais moins "desperate". Et aussi, quand j'ai commencé à
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Bonjour Jean-Paul,

Votre interrogation me rappelle les six premiers mois de mon inscription sur Proz, il y a déjà quelques années.
A l'époque, j'en étais arrivée même à douter de l'utilité de mes quelque 90 dollars et j'ai passé des semaines à me demander comment j'allais bien pouvoir démarrer. Ce qui était bien à l'époque, c'est que je touchais encore du chômage par rapport à un ancien boulot, donc j'étais moins "desperate". Et aussi, quand j'ai commencé à avoir mes premières traductions, je me suis mise en portage salarial, ce qui fait que je touchais des indemnités Assedic en complément des quelques heures que représentait le portage.
Mais ce qui fait à mon avis que vous allez faire la différence, c'est l'expérience antérieure que vous pouvez avoir sur le plan professionnel. Par conséquent, si "pour attendre", vous pouvez trouver un job, même bénévole ou quasi, dans un secteur qui vous motive, sachez que cela vous sera très utile car vous pourrez en tirer profit dans vos spécialisations.
La clé est effectivement là.
Vous devez absolument tendre vers une spécialisation, si ce n'est pas déjà le cas. Et en attendant que les traductions arrivent, vous pouvez (et même vous devez) consacrer tout votre temps à lire et à vous documenter dans ces domaines. Vous pouvez pêcher sur internet autant de documents que vous voulez sur les sujets qui vous intéressent et vous donner comme objectif de ne jamais passer une journée sans traduire au moins mille mots par exemple. De cette façon, vous êtes à votre ordinateur, vous "faites le job", c'est à dire que vous êtes traducteur même si vous ne gagnez pas assez votre vie.
Ce qui est improductif et destructeur pour un traducteur, c'est de passer des journées sans traduire, à douter de vous.
Il est très important aussi de cultiver ses passions. Car le jour où une offre dans un sujet qui vous interpelle fortement se présente sur Proz ou ailleurs, vous foncez et elle est pour vous. C'est ce qui m'est arrivé. C'était un contrat incroyable d'ailleurs, sur plusieurs années, offert par une agence. Et après, de fil en aiguille, comme vous avez pris confiance, vous faites des offres et vous arrivez à convaincre.
Et il ne faut pas hésiter à personnaliser au maximum les candidatures qu'on adresse, et détailler, et chaque fois, donner l'impression d'être certain que le service rendu sera irremplaçable. Et se montrer sous son meilleur profil, photo, CV, tout compte.
Et je confirmerais ce qu'on vous a dit: il y a des milliers d'agences de traduction, ce qui est une chance pour notre profession. C'est d'elles que viendra votre activité.
Une façon peut-être de percer, c'est d'accepter du travail peu payé. J'ai souvent été en contact avec des agences en Inde qui me disaient ne pas arriver à trouver de traducteur fiable pour mon couple de langues, alors qu'il est courant. Il y en a pléthore, elles ont des volumes énormes, elles veulent remporter les marchés en moulinant les tarifs et elles sont prêtes à prendre des débutants. Investissez dans des inscriptions sur tous les portails de traduction, et répondez aux offres. Et jouez le jeu ProZ, il en vaut vraiment la dépense.
Bon courage. Je ne pense pas que quiconque ait persévéré dans ce métier n'ait pas réussi. Un jour, comme moi, vous refuserez du travail.

[Modifié le 2011-02-25 18:59 GMT]


NOTE AJOUTEE APRES AVOIR CONSTATE MON ERREUR
Je viens de m'apercevoir que je vous avais pris pour un nouveau venu dans la profession, or je vois que vous êtes inscrit depuis 2004.
Normalement, vous devriez vivre de votre travail depuis tout ce temps, c'est un peu déroutant... Mais excusez la mauvaise orientation de mes propos précédents.
Vous avez peut-être déjà pas mal de travail mais cela ne vous suffit pas personnellement....

[Modifié le 2011-02-25 20:31 GMT]
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nordiste
nordiste  Identity Verified
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il ne faut pas croir tout ce qu'on lit ... Feb 25, 2011

Jean-Paul ROSETO wrote:
J'ai lu sur Proz que lorsqu'on a pas de traductions, qu'il est bien d'enrichir ses glossaires ou d'en créer d'autres, de répondre aux kudoz, et d'envoyer des candidatures spontanées aux agences de traduction à travers le monde.
J'ai également lu que les traducteurs indépendants ont peu de chance de trouver des traductions en contactant directement les entreprises directes potentielles et qu'ils ont plus de chances d'obtenir des traductions par les agences de traduction.


Proz n'est pas un oracle et ne saurait donner une image complète de "LA" traduction

Pour approcher des clients directs il est important de bien cibler ses interlocuteurs, par ex. on peut se faire connaître dans leur environnement professionnel : manifestation organisée par la Chambre de commerce, salon professionnel, journée porte ouverte ... toutes les occasions sont bonnes.

A titre d'exemple récemment une société de conseil m'a contacté en urgence parce que 2 ans auparavant j'avais discuté (et laissé ma carte !) avec un de leurs ingénieurs aux "IT days" organisés par Microsoft. Ils voulaient faire traduire un dossier très technique dans le cadre d'un appel d'offre et cherchaient quelqu'un qui connaisse vraiment le sujet ; j'ai pu demandé un tarif très confortable, qu'ils ont accepté sans broncher et payé dans la semaine après la livraison...


 
Bruno Magne
Bruno Magne  Identity Verified
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Pas du tout d'accord, Laure Feb 25, 2011

Comment pouvez-vous affirmer que c'est une chance qu'il existe des milliers d'agences. C est « grâce » à elles qu'il est quasiment impossible de trouver des honoraires calculés en fonction du nombre de mots cible, ce qui pour la paire anglais-français signifie un manque à gagner de l'ordre de 10 à 15%. Ajoutez à cela la dépréciation de près de 50 % du dollar les six ou sept dernières années.

Et puis accepter de travailler avec les agences des pays dits émergents, c
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Comment pouvez-vous affirmer que c'est une chance qu'il existe des milliers d'agences. C est « grâce » à elles qu'il est quasiment impossible de trouver des honoraires calculés en fonction du nombre de mots cible, ce qui pour la paire anglais-français signifie un manque à gagner de l'ordre de 10 à 15%. Ajoutez à cela la dépréciation de près de 50 % du dollar les six ou sept dernières années.

Et puis accepter de travailler avec les agences des pays dits émergents, comme l'Inde !

Et croire qu'une fois établi sur le marché, l'on peut augmenter ses tarifs, vous rêvez. Et pourquoi travailler avec des agences indiennes, s'il l'on en trouve à foison en Italie, en Espagne, au Portugal, en France même....?

Pour ce qui est des pays émergents, sachez qu'ici au Brésil les tarifs sont rarement inférieurs à 10 cents d'euro.... le mot cible

Cordialement

Bruno

NB: Jean-Paul, il n'y a pas de solution miracle ou toute faite. Il faut travailler, travailler, même à titre bénévole. Il faut apprendre à se vendre...

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Paul VALET (X)
Paul VALET (X)  Identity Verified
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D'accord, Bruno Feb 26, 2011

Bruno Magne wrote:

Comment pouvez-vous affirmer que c'est une chance qu'il existe des milliers d'agences. C est « grâce » à elles qu'il est quasiment impossible de trouver des honoraires calculés en fonction du nombre de mots cible, ce qui pour la paire anglais-français signifie un manque à gagner de l'ordre de 10 à 15%. (...):-)


C'est un point qui est trop rarement mentionné. Mais rien ne dit que les agences, elles, ne refacturent pas au mot cible. Avec les clients directs, cela peut se redresser.

[Modifié le 2011-02-26 07:13 GMT]


 
Sophie Dzhygir
Sophie Dzhygir  Identity Verified
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Divers Feb 26, 2011

Bruno Magne wrote:

Comment pouvez-vous affirmer que c'est une chance qu'il existe des milliers d'agences. C est « grâce » à elles qu'il est quasiment impossible de trouver des honoraires calculés en fonction du nombre de mots cible, ce qui pour la paire anglais-français signifie un manque à gagner de l'ordre de 10 à 15%. Ajoutez à cela la dépréciation de près de 50 % du dollar les six ou sept dernières années.
Je n'ai jamais compris ce genre de raisonnement : si tu penses que la facturation source te prive de 15%, alors augmente ton tarif de 15% et puis on n'en parle plus ?
Quant aux dollars, pour moi, c'est bien simple : je ne les accepte pas. Donc, peu me chaut.
Et pourtant, je ne travaille qu'avec des agences, donc je vois pas vraiment le rapport ???

Pour répondre à Laure, je ne crois pas que ce soit tellement plus facile avec les agences quand on débute, par contre il est vrai qu'une fois qu'on prend pied dans une agence, on a peut-être plus de perspectives de volume (encore que ça dépend de l'agence...)
Donc pour répondre à Jean-Paul, je ne crois pas que ce soit à nous de te dire "tu dois faire ceci ou cela". Le choix entre agences ou clients directs, c'est pas le choix entre mieux et moins bien, c'est le choix entre différentes façons de travailler. Et puis, on n'est pas obligé de choisir non plus, on peut faire les deux.


 
Laurent KRAULAND (X)
Laurent KRAULAND (X)  Identity Verified
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Facturation Feb 26, 2011

Paul VALET wrote:

Bruno Magne wrote:

Comment pouvez-vous affirmer que c'est une chance qu'il existe des milliers d'agences. C est « grâce » à elles qu'il est quasiment impossible de trouver des honoraires calculés en fonction du nombre de mots cible, ce qui pour la paire anglais-français signifie un manque à gagner de l'ordre de 10 à 15%. (...):-)


C'est un point qui est trop rarement mentionné. Mais rien ne dit que les agences, elles, ne refacturent pas au mot cible. Avec les clients directs, cela peut se redresser.

[Modifié le 2011-02-26 07:13 GMT]


Pour celles et ceux que ce point intéresse, je connais les CGV de plusieurs agences françaises plus ou moins réputées, dans lesquelles il est dit que les prix sont calculés en fonction du nombre de mots français, sans plus de précisions.

Par ailleurs, certaines agences avec lesquelles je travaille me paient au nombre de mots source, multiplié par un coefficient de foisonnement (1,33 pour la paire DE vers FR).


[Edited at 2011-02-26 09:37 GMT]


 
Madeleine Chevassus
Madeleine Chevassus  Identity Verified
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quote en euros par Proz Feb 26, 2011

bonjour,

je dérive un peu du sujet mais pour moi la quote ProZ en Euro ne marche pas; si je quote dans le formulaire avec 0.09€ je retrouve ma quote (en aperçu ou envoyée) avec US$0.09!!!!

soit je perds donc une somme importante ou soit je mets mon tarif en € dans le texte et ma quote part directement à la poubelle (dans 90% des cas).

J'ai signalé le problème au support Proz avec copies d'écran à l'appui mais ils ne font rien. Ils n'ont pas l'ai
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bonjour,

je dérive un peu du sujet mais pour moi la quote ProZ en Euro ne marche pas; si je quote dans le formulaire avec 0.09€ je retrouve ma quote (en aperçu ou envoyée) avec US$0.09!!!!

soit je perds donc une somme importante ou soit je mets mon tarif en € dans le texte et ma quote part directement à la poubelle (dans 90% des cas).

J'ai signalé le problème au support Proz avec copies d'écran à l'appui mais ils ne font rien. Ils n'ont pas l'air de comprendre que si je mets 0.09€ dans le formulaire je devrais trouver 0.09€ ou US$ 0.124 dans la quote, c'est-à dire après conversion en $ et non pas $0.09;

est-ce quelqu'un a rencontré ce type de problème? je suis sur PC XP avec Firefox ou Chrome.

merci - Marie

PS:comme Jean-Paul j'ai du mal à décoller au bout de 6 mois alors que j'ai une bonne spécialisation. Enfin, je m'exerce avec Trados! et j'ai donné dans le bénévolat pendant un an auparavant.
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Jean-Paul ROSETO
Jean-Paul ROSETO
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traductions bénévoles après 7 ans d'expériences Feb 26, 2011

je fais des traductions depuis 2004 pour des agences de traduction et j'en ai faites pour une maison d'édition (indirectement) mais par pour une agence de traduction. J'ai quand même fait un certain nombre de traductions non bénévoles et je me demande si aujourd'hui ça vaut le coup que j'en fasse bénévolement? ensuite, je me demande aussi si lorsque dans son profil on restreint ses spécialisations bien sur qu'on recevra un nombre restreint d'offres et que si on l'élargit en mettant trad... See more
je fais des traductions depuis 2004 pour des agences de traduction et j'en ai faites pour une maison d'édition (indirectement) mais par pour une agence de traduction. J'ai quand même fait un certain nombre de traductions non bénévoles et je me demande si aujourd'hui ça vaut le coup que j'en fasse bénévolement? ensuite, je me demande aussi si lorsque dans son profil on restreint ses spécialisations bien sur qu'on recevra un nombre restreint d'offres et que si on l'élargit en mettant traductions par exemple générale à ce moment là on peut avoir plus de chances d'être contacté par plus de donneurs d'ordres et avoir plus d'annonces.Collapse


 
Laurent KRAULAND (X)
Laurent KRAULAND (X)  Identity Verified
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Peut-être... Feb 26, 2011

Jean-Paul ROSETO wrote:
(.../...) Ensuite, je me demande aussi si lorsque dans son profil on restreint ses spécialisations bien sur qu'on recevra un nombre restreint d'offres et que si on l'élargit en mettant traductions par exemple générale à ce moment là on peut avoir plus de chances d'être contacté par plus de donneurs d'ordres et avoir plus d'annonces.


Peut-être... Encore faut-il voir que le traducteur généraliste, qui a priori n'a rien de spécial à offrir, est d'autant plus soumis à la concurrence domestique et étrangère provenant des segments bas du marché.

Sans être entièrement d'accord avec la spécialisation à tout prix, je constate que la relative indifférenciation des prestations offertes ne saurait garantir à terme le succès d'un professionnel libéral.

Je note aussi que certaines agences, dites généralistes, font leurs choux gras de cette indifférenciation en offrant des tarifs identiques aux traducteurs quel que soit le projet de traduction.

À titre personnel, je n'ai pas du tout ni l'envie, ni l'intention de me retrouver à traduire des textes juridiques au prix d'un CV par exemple - ceci d'autant moins que les agences précitées ne disposent généralement pas des ressources nécessaires pour procéder à une quelconque relecture.


 
Platary (X)
Platary (X)
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Sur le bénévolat Feb 26, 2011

Bonjour Jean-Paul

Jean-Paul ROSETO wrote:

J'ai quand même fait un certain nombre de traductions non bénévoles et je me demande si aujourd'hui ça vaut le coup que j'en fasse bénévolement?



Je vois dans votre CV mentionné dans votre profil ProZ.com que vous indiquez être aussi "Translator as volunteer".

Ce ne serait donc pas un nouveauté ?

Il est différentes raisons de faire du bénévolat : par curiosté, par intérêt, par humanité, etc. Il va de soi que cela ne nourrit pas son homme et, que pour l'avoir fait à différents niveaux, cela ne m'a "jamais" apporté de client. Cela ne me semble donc pas être un moyen de mettre le pied à l'étrier. Je n'en retiens que la conviction expliquant le pourquoi de la décision de le faire.



ensuite, je me demande aussi si lorsque dans son profil on restreint ses spécialisations bien sur qu'on recevra un nombre restreint d'offres et que si on l'élargit en mettant traductions par exemple générale à ce moment là on peut avoir plus de chances d'être contacté par plus de donneurs d'ordres et avoir plus d'annonces.



Mathématiquement, vous avez sans doute raison, mais stratégiquement, non selon moi. Ce qui peut finir par ressembler à du "touche à tout" n'est pas un atout me semble-t-il. Tout comme pour le nombre de langues. À plus de deux, ce n'est pas vraiment crédible. Ce qui n'empêche pas d'avoir des langues "d'intérêt" comme le dit ProZ.com.

Lorsque l'on constate l'effrayante nonqualité des offres sur les sites spécialisés, comme celui-ci et d'autres, je crains qu'il ne faille guère se faire d'illusions. Les gens réellement sérieux, du moins c'est mon expérience, recherchent autrement leurs éventuels prestataires.

Cela me fait revenir sur votre premier message à propos des clients directs. C'est aujourd'hui beaucoup plus simple qu'il y a quarante ans. Nous disposons désormais de moteurs de recherche sur Internet (visiblement devenus très stupidement un outil faussement incontournable pour les traducteurs) qui permettent cependant de repérer assez facilement qui pourrait avoir intérêt à disposer de quelque chose (pas forcément le site Web) dans notre langue cible. Ils ont tous une rubrique "Nous contacter". Go !

Puisqu'il a été aussi question de facturation dans ce fil, je dois avouer n'avoir jamais travaillé à la "cible", trop aléatoire et risque de désaccord (je peux faire du zèle), même si tout le monde (bof) s'accorde sur un "foisonnement" (statistiquement assez folklorique), mais toujours à la "source" suivant différents critères (mot, ligne, page, feuillet).

Le cas de l'allemand, que je connais, se règle pour moi à la ligne "normée", donc même s'il n'y a qu'un mot dans une ligne, c'est tout bon.

Enfin, pour rejoindre Sophie, que je salue, je n'ai jamais facturé qu'en FF ou EUR, les monnaies du pays dans lequel je travaille. Ni les British, ni les Helvètes (les deux non Euro) ne m'ont jamais rémunérés autrement qu'en EUR sur un tarif établi au départ, à la source.

En espérant vous avoir été d'une certaine utilité.


 
Paul VALET (X)
Paul VALET (X)  Identity Verified
France
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Je vois, je vois... Feb 26, 2011

Sophie Dzhygir wrote:
Bruno Magne wrote:
"(...) agences. C est « grâce » à elles qu'il est quasiment impossible de trouver des honoraires calculés en fonction du nombre de mots cible, ce qui pour la paire anglais-français signifie un manque à gagner de l'ordre de 10 à 15%. Ajoutez à cela la dépréciation de près de 50 % du dollar les six ou sept dernières années.
Je n'ai jamais compris ce genre de raisonnement : si tu penses que la facturation source te prive de 15%, alors augmente ton tarif de 15% et puis on n'en parle plus ?


Sans vouloir répondre à la place de Bruno, je pense qu'il a voulu dire qu'entre deux traducteurs l'un, anglais, qui traduit vers l'anglais, l'autre, français, qui traduit vers le français il y aura bien différentiel de rémunération, au bénéfice de l'anglophone, si la rémunération se fait au nombre de mots source, ce qui n'est en rien justifié. La seule justification tient au fait que le texte en français contient en général un peu plus de mots que le texte en français. Or, il s'agit bien d'un même texte, la différence de prix est donc absurde,dans ce contexte. Et si Bruno augmente ses prix de 15% vis-à-vis des agences qui achètent au mot source, il est probable qu'il aura en concurrence 90% de collègues qui se plient à l'achat au mot source sans majorer.

C'est encore moins justifié si l'agence use du tarif au mot le moins coûteux vis-à-vis de ses sous-traitants, tout en refacturant toujours sur la base la plus chère à ses clients.


Quant aux dollars, pour moi, c'est bien simple : je ne les accepte pas. Donc, peu me chaut.
Et pourtant, je ne travaille qu'avec des agences, donc je vois pas vraiment le rapport ???


Il faut voir le marché de la traduction dans sa globalité, en tenant compte des différentiels de taux de change. La dépréciation du dollar a forcément un impact sur l'ensemble du marché de la traduction "anglais" - "autre langue", puisque l'ensemble des traducteurs qui ont le dollar pour monnaie de facturation usuelle est alors en meilleure position pour rafler la mise que ceux qui facturent dans une monnaie plus forte. Il est vrai que cela peut concerner théoriquement tous les clients et pas uniquement les agences.

La force relative de l'euro depuis des années a certainement favorisé la réalisation de ces traductions en Amérique du Nord plutôt qu'en Europe, par exemple. Il m'est arrivé de voir des agences américaines ou "irlandaises" me préférer un traducteur nord-américain pour cette raison.

En ce qui concerne les agences, le rapport existe certainement lorsqu'il s'agit d'agences multinationales qui disposent d'un grand réseau d'indépendants et qui peuvent sous-traiter aux filiales de leur choix et facturer à leurs clients depuis les principaux pays donneurs d'ordres de traduction.
En outre, elles peuvent jouer sur les volumes pour faire une gestion de trésorerie internationale comprenant des opérations de change à terme qui sont hors de la portée de l'indépendant moyen.

[Modifié le 2011-02-26 18:26 GMT]


 
Bruno Magne
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Oui et non, Sophie Feb 26, 2011

Comme j'habite en Amérique latine, la devise de référence a toujours été (et le sera encore longtemps) le dollar américain. Pour éviter le manque à gagner entraîné par l'adoption du tarif au mot source, j'ai essayé d'élever mes tarifs, mais peine perdue, les agences (du fait même que j'habite dans un coin reculé du monde [et où à revenu égal, la vie est bien plus chère], je n'ai quasiment aucun client direct dans l'hémisphère nord) ne l'ont jamais accepté, puisque pour elles... See more
Comme j'habite en Amérique latine, la devise de référence a toujours été (et le sera encore longtemps) le dollar américain. Pour éviter le manque à gagner entraîné par l'adoption du tarif au mot source, j'ai essayé d'élever mes tarifs, mais peine perdue, les agences (du fait même que j'habite dans un coin reculé du monde [et où à revenu égal, la vie est bien plus chère], je n'ai quasiment aucun client direct dans l'hémisphère nord) ne l'ont jamais accepté, puisque pour elles c'est une question de concurrence.

Si vous vous en souvenez, au début l'euro valait moins que le dollar et tout le monde facturait dans cette monnaie. Et puis l'euro s'est apprécié et a été abandonné au profit du dollar américain. D'autant plus que la plupart des banques sud-américaines ne voulaient pas entendre (ça a changé depuis) d'autre monnaie que le billet vert.

Je persiste et signe : l'adoption du tarif au mot cible pour la paire Anglais --> Français s'est faite au détriment des traducteurs. À celui des agences aussi sans doute (sur le long terme) d'ailleurs

Je sais bien que la France fait partie de la zone Euro et que vous ne touchez qu'en euros. Mais j'ai bien peur que les agences ne se fondent sur le dollar pour calculer leurs tarifs.

Trouver une agence française qui accepte de payer de 8 à 9 cents d'euro (au mot source bien sûr) les traducteurs résidant ailleurs qu'en Europe relève de l'exploit.

ET au train où vont les choses, ce sera un exploit que de trouver mieux que 5 à 6 cents d'euros dans l’année qui vient

Cordialement

Bruno
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Paul VALET (X)
Paul VALET (X)  Identity Verified
France
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Cible ou source Feb 26, 2011

Bruno Magne wrote:

(...)
Je persiste et signe : l'adoption du tarif au mot cible pour la paire Anglais --> Français s'est faite au détriment des traducteurs. (...)
Bruno


Tu veux dire source, j'imagine ?


 
Platary (X)
Platary (X)
Local time: 05:28
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+ ...
Pour faire très court Feb 26, 2011

Bruno Magne wrote:

Trouver une agence française qui accepte de payer de 8 à 9 cents d'euro (au mot source bien sûr) les traducteurs résidant ailleurs qu'en Europe relève de l'exploit.

ET au train où vont les choses, ce sera un exploit que de trouver mieux que 5 à 6 cents d'euros dans l’année qui vient



Salut Bruno,

Certes, tu as choisi de vivre hors d'Europe et je pense que tu sais pourquoi. Du moins, je l'espère et te le souhaite.

Mais comme certains, tu es peut-être déconnecté de certaines réalités, tout comme certains par rapport au sud de le merditéranée, mais aussi au nord.

Ce que voulais dire avant de m'égarer, j'ai failli, c'est que ici, en France, il y a des commerces qui refusent des chèques (on a notre adresse dessus et bientôt notre photo, ce sera également bientôt le cas pour la carte Vitale) pour des codes postaux genre 9x ???

Alors, faut pas dire qu'on habite quelque part ?

À méditer me semble ?


[Modifié le 2011-02-27 07:31 GMT]


 
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